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De moins en moins d’indépendants font appel au droit passerelle

Un nouveau pic attendu en octobre

Bruxelles, le 19 octobre 2020 – Depuis le mois de juin, le nombre de demandes du droit passerelle coronavirus a fortement diminué. En septembre, seulement 0,6 % des indépendants à titre principal ont demandé le droit passerelle coronavirus, alors que ce chiffre frôlait encore les 50 % aux mois de mars, d’avril et de mai. Moins d’indépendants font également appel au « droit passerelle de redémarrage », qui a vu le jour en juin. C’est ce qui ressort d'une analyse de l’entreprise de services RH ACERTA sur la base des données de 300 000 indépendants. Acerta craint toutefois que les chiffres faibles ne se poursuivront  pas vu le  nouveau renforcement des mesures contre le coronavirus et la clôture obligatoire de l’horéca.

Nouvelle baisse des demandes de droit passerelle

Le droit passerelle coronavirus a été prévu de mars à juin pour les indépendants contraints de fermer (en raison de mesures contre le coronavirus) ou fermés pendant au moins sept jours. Dès juillet, les conditions pour faire appel au droit passerelle coronavirus ont changé. À partir de cet instant, la demande était encore possible pour les indépendants a) contraints de fermer, ou b) dépendant d’un secteur obligé de fermer, ou c) fermés volontairement au moins sept jours en raison du coronavirus.

Depuis le mois de juin, le nombre de demandes du droit passerelle coronavirus (ou droit passerelle de crise) n’a cessé de diminuer. En septembre 2020, seulement 0,6 % des indépendants y faisaient encore appel, alors que ce chiffre frôlait encore les 50 % par mois de mars à mai Nadine Morren, Directrice Service à la Clientèle chez Acerta : « Cette baisse est logique, car les différents secteurs ont pu systématiquement redémarrer à partir du 4 mai. Cela signifie qu’il n’y avait plus de fermeture obligatoire. Les indépendants qui avaient redémarré leurs activités ne répondaient dès lors plus aux conditions du droit passerelle coronavirus.

Droit passerelle mars septembre_acerta

Illustration 1 : % d’indépendants à titre principal ayant fait appel au droit passerelle coronavirus ou de redémarrage​

« Droit passerelle de redémarrage », mais modérément populaire

Outre le droit passerelle coronavirus, le gouvernement a invoqué en juin un nouveau type de droit passerelle pour les indépendants, censé les soutenir dans la relance de l’économie. Ce « droit passerelle de relance » est prévu pour les indépendants qui ont dû fermer jusqu’au 3 mai ou plus, mais qui ont par la suite redémarré leur activité, et pour les indépendants qui ont subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 10 % au deuxième trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019. Seulement peu d’indépendants recourent à ce type de droit passerelle. En juillet et en août, un peu plus de 5 % des indépendants ont demandé la mesure d’aide, et ce chiffre est tombé à 3,7 % en septembre.

Nadine Morren ajoute : « Il y a remarquablement peu de demandes pour le droit passerelle de redémarrage. Nous pouvons en conclure que la plupart des indépendants ont entamé un redémarrage réussi, ou qu’ils attendent l’effet de la crise du coronavirus sur leur chiffre d’affaires jusqu’à la fin de l’année. Cependant, l’avenir est très incertain. Vu le nouveau renforcement des mesures, le vent peut tourner malgré la résilience des indépendants. De plus, ce sont surtout les indépendants du secteur de l’horeca qui font appel au droit passerelle de redémarrage. Environ la moitié des demandes approuvées (53,5 %) proviennent du secteur de l’horeca. Le secteur a beaucoup souffert du confinement lié au coronavirus. Il est par conséquent logique que ce secteur ait besoin de soutien supplémentaire pour son redémarrage. Ceci ne sera pas différent après la deuxième vague. »

À propos des chiffres

L’analyse et les conclusions ont été effectuées sur la base des données de 300 000 indépendants. L’ensemble de données concerne le nombre de demandes de droit passerelle lié au coronavirus enregistré jusqu’au 30 septembre.

Plus d'informations ?

Veuillez contacter Acerta – Sylva De Craecker

+32 478 27 93 62
Sylva.De.Craecker@acerta.be

 

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