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Déplacements domicile-lieu de travail dans le Brabant wallon

huit travailleurs sur dix optent pour la voiture, qui est plus souvent une voiture de société ; un Brabançon sur dix prend les transports en commun

Bruxelles, le 13 mars 2020 – En Belgique, la voiture reste de loin le moyen de transport le plus populaire pour les déplacements domicile-lieu de travail des travailleurs du secteur privé et plus que jamais dans le Brabant wallon. Pas moins de 87,7 % des déplacements domicile-lieu de travail sont effectués en voiture. Et 84,8 % des travailleurs brabançons se rendent même toujours au travail en voiture. Le pourcentage de travailleurs disposant d’une voiture de société est le plus élevé dans cette province : 29,8 % de l’ensemble des employés en possèdent une. Si la combinaison des moyens de transport, surtout le vélo et la voiture, gagne du terrain ailleurs, ce n’est pas le cas ici. Cela explique notamment pourquoi la part du vélo reste bien inférieure aux chiffres nationaux dans le Brabant wallon. Ce sont les principales conclusions du cinquième baromètre de mobilité annuel du prestataire de services RH ACERTA.

Autres conclusions frappantes du baromètre de mobilité sur le Brabant wallon
  • Pour les déplacements vers le travail, le travailleur brabançon du secteur privé continue d'opter pour la voiture : quelque 84,8 % se rendent toujours au travail en voiture.
  • Si le pourcentage d’employés brabançons possédant une voiture de société a reculé en 2018, il a à nouveau légèrement augmenté en 2019, à savoir 29,8 % de tous les employés. Ce taux reste bien au-delà de la moyenne belge de 20,6 %.
  • Après la voiture, les transports en commun demeurent le moyen de transport le plus populaire dans le Brabant wallon. Quelque 9,9 % des collaborateurs optent régulièrement pour le train, le tram, le bus ou le métro, mais les chiffres stagnent malgré tout par rapport à 2018.
  • Dans le Brabant wallon, le vélo ne joue toujours qu'un rôle minime dans les déplacements domicile-lieu de travail. Le pourcentage de travailleurs qui se rendent au travail à vélo de temps à autre augmente, mais reste faible : 5,1 % en 2019 versus 3,7 % en 2018.
  • En 2019, la distance moyenne parcourue par un travailleur brabançon entre son domicile et son lieu de travail s’élève à environ 24 km, contre une moyenne belge de 19 km. 
évolution des déplacements domicile-lieu de travail 2019 versus 2018 pour le Brabant wallon – combinaisons incluses

Figure 1 : évolution des déplacements domicile-lieu de travail 2019 versus 2018 pour le Brabant wallon – combinaisons incluses

La voiture de loin la plus populaire dans le Brabant wallon

La voiture reste haut la main le moyen de transport le plus populaire pour les déplacements domicile-lieu de travail dans le Brabant wallon. Le pourcentage de travailleurs ayant utilisé la voiture pour une partie du trajet au moins en 2019 s’élevait à 87,7 %. Et 84,8 % se rendent quotidiennement au travail en voiture. Ces taux dépassent largement les moyennes nationales de respectivement 77,5 % et 61,6 % qui utilisent (toujours) la voiture. Pourtant, dans le Brabant wallon, ces chiffres indiquent pour la deuxième année consécutive une légère baisse de la dépendance à la voiture.

La popularité de la voiture de société grimpe à nouveau après une année de baisse

La popularité de la voiture est évidemment liée à celle de la voiture de société, qui a toujours été élevée dans la province. Toutefois, en 2018, cette popularité a nettement chuté pour la première fois. Néanmoins, en 2019, la voiture de société a repris quelque peu du poil de la bête. Si 29,4 % des employés brabançons circulaient en voiture de société en 2018, ce taux a atteint 29,8 % en 2019. Ces chiffres restent remarquablement supérieurs à la moyenne belge de 2019 : 20,6 %. Benoît Caufriez, directeur ACERTA Consult, explique : « Lors de l’édition précédente de notre baromètre de mobilité, la nouvelle était la stagnation de la popularité de la voiture de société en Belgique et dans le Brabant wallon, avec une baisse notable. En 2019, le nombre croît cependant à nouveau. L’augmentation a principalement lieu chez les employées qui bénéficient encore toujours moins souvent d’une voiture de société que leurs collègues masculins. Le pourcentage d’employées belges dotées d’une voiture de société a augmenté de 8,5 % en 2019. En 2019, 11,5 % des employées bénéficiaient d’une voiture de société. On a beau dire, la voiture de société n’est peut-être plus l’élément salarial ultime, mais elle ne peut pas être ignorée. Et ce n’est peut-être pas nécessaire si les voitures deviennent plus écologiques et que les travailleurs continuent à opter consciemment pour les combinaisons. En 2019, nous avons également vu que les alternatives proposées par le gouvernement sous la forme d’une allocation de mobilité (qui a depuis été déclarée inconstitutionnelle) et le budget mobilité ne sont pas encore une réussite. »

Statu quo à 10 % pour le train-tram-bus dans les déplacements domicile-lieu de travail du secteur privé

Forts de 9,9 % d’utilisateurs réguliers, les transports en commun sont plus populaires dans le Brabant wallon qu’en Belgique en général. Mais quoi qu’il en soit, ces 9,9 % restent un taux plutôt modeste. Il convient de souligner que la part du train-tram-bus-métro stagne en 2019, tandis que le baromètre de mobilité d’Acerta en 2018 signalait encore une augmentation de la part des transports en commun dans les déplacements domicile-lieu de travail. Cette moyenne cache évidemment de grandes différences. Dans une entreprise ayant une bonne offre de transports en commun et où les heures de bureau normales s’appliquent par exemple, l’utilisation des transports en commun représentera une part beaucoup plus importante que dans les entreprises difficilement accessibles et/ou les entreprises qui pratiquent un système d’équipes en continu. 

Seul un travailleur sur vingt se rend au travail à vélo, soit une hausse de 38 %

En 2019, 5,1 % des travailleurs brabançons optaient régulièrement pour le vélo. Il s’agit d’une minorité, et le vélo ne remporte nulle part en Wallonie une popularité digne de celle dont il jouit en Flandre. La distance moyenne qu’un travailleur wallon parcourt pour aller travailler est quelque peu plus élevée que la moyenne de 19 km, ce qui joue peut-être un rôle. Pourtant, ces 5,1 % représentent une augmentation de 38 % par rapport aux 3,7 % des travailleurs qui se sont régulièrement rendus au travail à vélo en 2018. Benoît Caufriez : « Nous constatons qu’entre-temps, le vélo de société (électrique) est souvent proposé comme option dans les plans cafétéria offerts par les entreprises à leur personnel. Le plan cafétéria permet aux travailleurs d’adapter leur rémunération à leurs besoins en y consacrant une partie de leur salaire futur. La mobilité constitue généralement un élément clé dans ces plans. En outre, certaines entreprises offrent (en dehors du cadre d’un vaste plan cafétéria) à leurs ouvriers et employés la possibilité d’échanger une partie de leur salaire futur contre la mise à disposition d’un vélo de société (électrique). Le gouvernement stimule également la combinaison des modes de mobilité, entre autres en investissant dans une infrastructure plus sûre, plus étendue et plus écologique. »

répartition des différentes solutions de mobilité pour le Brabant wallon (2019)

Figure 2 : répartition des différentes solutions de mobilité pour le Brabant wallon (2019)​

La distance domicile-lieu de travail reste pratiquement identique au fil des années : de 24 à 25 km

En moyenne, les travailleurs brabançons travaillent à 24,2 km de leur domicile. Cette moyenne ne semble pas évoluer de façon spectaculaire. Et Benoît Caufriez de conclure : « En 2018 et 2019, nous avons constaté une croissance importante de l’occupation. Cette croissance n’a pas non plus eu d’influence notable sur la distance parcourue par les travailleurs entre leur domicile et leur lieu de travail. De plus en plus de travailleurs ont la possibilité de travailler régulièrement depuis leur domicile ou peuvent adapter un peu leur horaire de travail.  Cela leur permet également d’éviter les embouteillages. En conséquence, la distance entre le domicile et le lieu de travail est interprétée de manière différente, plus relative, pour ces travailleurs. Les employeurs qui sont en mesure de permettre à leurs travailleurs d’être moins dépendants du temps et du lieu de travail en récolteront les fruits, car ils seront plus attrayants pour leurs travailleurs actuels et pour les candidats. Leurs forces de rétention et de recrutement ne s’en porteront que mieux. »

 

À propos de l’étude

Les données recueillies sont basées sur les données salariales réelles des travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Les données ont été recueillies via le Baromètre de mobilité ACERTA entre 2018 et 2019, et donnent un rendu représentatif de la population active belge. ACERTA exécute des mesures sur base trimestrielle.

 

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Veuillez contacter Acerta – Sylva De Craecker

T +32 478 27 93 62
E Sylva.De.Craecker@acerta.be

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