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La recherche d'un nouvel emploi par les travailleurs licenciés dure en moyenne un mois et demi de plus depuis le début de la pandémie

De plus en plus d'entreprises (+170 %) proposent bel et bien un trajet volontaire sur l’accompagnement de licenciement

Bruxelles, le 5 mai 2021 – Le délai moyen dans lequel les travailleurs trouvent un nouvel emploi après un licenciement est passé de 4,5 à 5,9 mois en 2020. C’est ce qui ressort d'une analyse du prestataire de services RH Acerta sur la base des données de 2.400 travailleurs qui ont eu un accompagnement de licenciement. Non seulement les travailleurs ont pris plus de temps l'an dernier pour traiter leur licenciement, mais la situation économique incertaine a également joué un rôle. En outre, le coronavirus a également fait traîner en longueur les procédures de candidature dans les entreprises. Les entreprises ont déployé plus d'efforts en 2020 pour aider les travailleurs licenciés à trouver un nouvel emploi ailleurs : Acerta a lancé 170 % de trajets d'accompagnement de licenciement volontaire en plus.

Un mois et demi de plus « entre deux emplois »

Les travailleurs qui ont été licenciés en 2020 ont passé un mois et demi de plus entre deux emplois l'an dernier. Le délai moyen entre deux contrats est passé de 4,5 mois à 5,9 mois, comme le montrent les statistiques du nombre d'interventions de l’entreprise de services RH ACERTA en accompagnement de licenciement (l’« outplacement »). Le pourcentage de personnes ayant trouvé un autre emploi dans l'année qui a suivi leur licenciement a également diminué de 5 % en 2020 par rapport à l'année précédente.

Selon Acerta, plusieurs raisons expliquent la plus longue période pendant laquelle les personnes étaient « entre deux emplois ».

Benoît Caufriez, directeur Acerta Consult : « Une première explication peut être trouvée auprès des travailleurs licenciés proprement dits. En période de coronavirus, il était plus difficile que jamais, psychologiquement, de traiter un licenciement. Nous notons que les licenciements pèsent plus lourd et qu'il faut plus de temps avant que les gens soient prêts à chercher un nouvel emploi. Par ailleurs, la situation économique incertaine constitue également un facteur déterminant : la crise du coronavirus a rendu le travail moins attrayant dans de nombreux secteurs. Les emplois dans les secteurs de l'informatique et des soins étaient alors très prisés. Mais le pourvoi de certains emplois et métiers en pénurie nécessite une formation technique, de sorte qu'une transition rapide vers ces emplois n'était pas toujours possible. »

Les procédures de candidature ont duré plus longtemps, mais les demandeurs d'emploi étaient aussi plus critiques

Le coronavirus a gelé le marché du travail en 2020, faisant hésiter les entreprises à embaucher de nouveaux travailleurs. C’est pourquoi les procédures de candidature ont été cessées ou ont traîné en longueur. Le fait que les entretiens d’embauche physiques n'étaient souvent pas possibles constituait un obstacle supplémentaire.

Mais les personnes à la recherche d'un nouvel emploi se sont également avérées beaucoup plus critiques quant à l'orientation qu'elles souhaitaient donner à leur carrière.

Benoît Caufriez ajoute : « La crise du coronavirus fait sérieusement réfléchir les gens sur ce qu'ils veulent faire. Ils ont aussi plus de temps pour cela. Les choix de carrière qui étaient autrefois évidents sont aujourd'hui remis en question. Les gens s'arrêtent davantage sur la pertinence sociale de leur emploi et osent envisager un changement de cap professionnel. Les emplois dans les secteurs des soins et de l'enseignement, par exemple, ont eu une image plus attrayante. Devenir indépendant, à titre complémentaire ou non, est également devenu une option. »

Plus d’accompagnement de licenciement volontaire

Enfin, il y a aussi une bonne nouvelle pour les personnes licenciées par leur employeur au cours de la crise du coronavirus. De plus en plus d'entreprises misent sur l'accompagnement de licenciement volontaire de leurs travailleurs licenciés. Ces derniers bénéficient alors d'un accompagnement dans leur recherche d'un nouvel emploi adapté. Acerta a lancé 170 % de trajets d’outplacement en plus en 2020.

Benoît Caufriez ajoute : « Des personnes qui avaient perdu leur emploi en 2020 et qui ont du mal à retravailler – en particulier des personnes qui avaient travaillé chez le même employeur pendant parfois des décennies – se sont soudain retrouvées sur un marché du travail très concurrentiel, un terrain qui leur était inconnu. C'est une bonne chose que de plus en plus d'entreprises misent sur l'accompagnement de licenciement volontaire. Les employeurs ont parfois le malheur de ne plus pouvoir offrir d’emploi à de fidèles collaborateurs. C'est pourquoi l'outplacement est une bouée de sauvetage importante : grâce à un accompagnement individuel, les travailleurs licenciés ont de bonnes chances de retravailler ailleurs. »

 

À propos des chiffres

Les données recueillies se basent sur les données réelles d’un échantillon de 2.400 travailleurs qui ont été occupés auprès de 2.000 employeurs du secteur privé auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises, et qui ont eu un accompagnement de licenciement d’Acerta.

Des questions en tant que journaliste ?

Veuillez contacter Acerta – Sylva De Craecker

+32 478 27 93 62
Sylva.De.Craecker@acerta.be

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